Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de … Le désir, la création, l’émancipation, filmés avec autant d’élégance que de lyrisme » Télérama. Portrait de la jeune fille en feu de la. Or, ce n'est pas un regard sexualisé qui guide forcément en premier lieu le spectateur mais l'expérimentation d'affects et leur degré d'intensité. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde. Et puis, en cinéma, et c'est ça qui est beau, c'est qu'on doit inventer des choses, des dispositifs pour faire de la lumière. 1770 : Marianne, peintre, doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, qui vient de quitter le couvent. Il s'agissait en particulier de combiner le point de vue cinématographique à une réflexion féministe et sociétale. Il nous a semblé important de la retranscrire dans sa quasi-intégralité (nous l'avons bien sûr nettoyée de quelques redondances), afin que lecteurs et lectrices puissent se rendre compte de manière précise du déroulement d'une de nos animations liées au cinéma. Et une façon de collaborer, d'être assez solidaires. Portrait de la jeune fille en feu. Enfin un film fait par une femme, qui parle de la condition de la femme, notamment dans cette scène de l'avortement avec les enfants. Saw it yesterday. On est pourtant bien loin de L'Étrange Affaire Angélica de Manoel de Oliveira. Est-ce qu'il y a une volonté de votre part de participer un peu à la création d'un « matrimoine Â», je dirais, d'histoires qui n'ont pas vraiment été très racontées avant ? Moi j'aime penser les fins des films comme quelque chose, plutôt qui se rapproche d'elle, comme quelque chose qui se rapproche de vous, où il y a de la place pour vous. S'il y a bien une expérience chamanique que le film semble chercher aveuglement, c'est bien celle-là, et elle se situe directement entre le spectateur et les comédiennes : le scénario disparaît ici au profit d'une célébration cinématographique des corps et de leur influence sur le spectateur. Ce sont bien sûr les larmes d'Héloïse suivies d'un rire qui réchauffe son cœur ou le rejet du regret quand les deux femmes cherchent à se souvenir du moment où leur relation a basculée. PORTRAIT DE LA JEUNE-FILLE EN FEU. En plus il y avait ce regard, car quand vous donnez la réplique, vous n'êtes pas planqué derrière une caméra, et les yeux de Noémie Merlant, dans un film sur le regard, ça envoie ! L'exemple de la lumière abordé au cours de la rencontre est particulièrement significatif dans la mesure où cet aspect est certainement perçu par le public mais est très rarement pensé en tant que tel (si, du moins, l'on n'est pas photographe, cinéaste ou éclairagiste). Après Bande de filles, Céline Sciamma signe son premier film d'époque et nous offre une véritable leçon d'art sur le regard, le désir et l'émancipation féminine. Mais je ne voulais pas uniquement le représenter, je voulais inventer une image qui allait s'intégrer à l'imaginaire du film, et cet enfant qui la console (ndlr : la servante qui se fait avorter) a cette vertu qu'on voulait donner au film : consolatoire. Celle-ci peindra même, non sans cette lourdeur qui traverse donc tout le film, une reconstitution de l'avortement dont on ne verra pas le tableau fini. Vous inscrivez-vous dans cette démarche ? 2. Sciamma, Céline (Réalisateur) 1770. 3. Il semble également que Marianne ne peindra plus de portraits après celui d'Héloïse. Pour être sûre de faire passer le message, elle introduit le personnage de Sophie (Luàna Bajrami) qui se fera avorter avec l'aide d'Héloïse et Marianne. Musique de 'Portrait de la jeune fille en feu' (Portrait of a lady on fire) un film français écrit et réalisé par Céline Sciamma, sorti en 2019, qui a obtenu le Prix du scénario au Festival de … La réalisatrice met très finement en scène, au-delà de l’amour, deux manières de faire avec la question sexuelle, deux bouts de parcours qui, mis au travail en cartel, à la lumière des textes, permettent de cheminer vers les Journées. Et ça passe aussi par votre écoute, bien sûr. On peine alors à comprendre ces mots de Céline Sciamma dans Le Monde : "J’ai passé ma vie à aimer des films qui ne m’aimaient pas »(1). L'entretien révèle en outre une dynamique qui reste souvent inaperçue au cinéma et que l'on pourrait résumer ainsi : la vision d'un film ne s'achève pas avec la fin de la projection et le défilé du générique ; un film — surtout quand il impacte les spectatrices et spectateurs — est une invitation au dialogue, dialogue avec les autres spectateurs et spectatrices, ne serait-ce qu'en buvant un verre après la projection, dialogue avec soi-même si l'on est plus solitaire, dialogue avec l'auteure du film quand c'est possible comme lors de cette rencontre. Et puis par ailleurs elles s'échangent des informations, elles sont herboristes, sages-femmes, etc. Trop puissant. Il y a eu trois morts par électrocution (rires) Paix à leur âme ! Mais celle-ci refuse catégoriquement, résistant ainsi à son destin d’épouse. de Céline Sciamma Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Pourquoi c'est un plan-séquence, pourquoi c'est si long (et qu'il vous empêche un peu de respirer) ? J'avais envie de faire une histoire d'amour basée sur de l'égalité. Le film a reçu le prix du scénario au 72ème festival de Cannes pour Céline Sciamma. (rires) Vraiment, c'est Noël, il y a des bougies dans des bols pour faire le miroitement de la flamme, le plateau devient un dédale ! Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. En quelques mots ce film retrace l’histoire en 1770 de Marianne, une femme peintre, qui doit trouver tous les moyens possibles pour peindre le portrait d’Héloïse, une jeune fille sortie du couvent et que sa mère … Or, Portrait de la jeune fille en feu ne ressemble pas, à première vue, à un film pompier et pourtant le grand dragon accouche bien d'une souris. Je n'en revenais pas qu'il soit possible de penser à cette scène en y intégrant un bébé, et que cette scène soit peinte. Portrait de la jeune fille en feu est d’une beauté terrassante dans le fond comme dans la forme. Portrait de la Jeune Fille en Feu By Ricardo Dávalos. Elles étaient nombreuses à être connues, à être autonomes, à faire carrière, à exposer dans la galerie du Louvre, que vous voyez à la fin, et qui était un peu le Festival de Cannes de la peinture. This film is an example of what cinema should be. Après Bande de filles, Céline Sciamma signe son premier film d'époque et nous offre une véritable leçon d'art sur le regard, le désir et l'émancipation féminine.Portrait de la jeune fille en feu est d'une beauté terrassante dans le fond comme dans la forme. Chaque cadre semble avoir été conçu, pensé selon l'esthétique des canons de l'époque. Pourriez-vous nous dire comment vous avez construit cette scène ? Portrait de la jeune fille en feu Free Full DVD9 Full Movie HDTVRIP 2019 720p mkv En parallèle à son travail de réalisatrice, elle a notamment écrit les scénarios de Ma vie de Courgette de Claude Barras (Festival de … Ça participe aussi à une forme de soulagement de cette scène. Ça a l'air un peu absurde comme ça, mais qu'est-ce que ça veut dire en fait ? 120 min. Elle est attendue chez une châtelaine pour une mission particulière: faire le portrait de sa fille Héloïse (Adèle Haenel), tout juste sortie du couvent et promise à un conte milanais qui ne l'épousera qu'après avoir vu son visage. Cette scène est pensée comme une scène du quotidien, une scène de fête, des femmes qui se retrouvent dehors, et comme il fait froid elles font un feu. Ce point de vue de l'auteure n'est pas en outre explicité en tant que tel dans le film et doit être inféré par les spectatrices et spectateurs. ( ATTENTION ! Marre que c'est ce qui soit toujours demandé, des portraits de femmes fortes, comme si les autres ne valaient pas la peine. Il faut pourtant reconnaître que le scénario n'étouffe pas tout. Si on suit platement Sciamma, cela voudrait dire que les hommes ne seraient pas capables de s’identifier à Marianne et Héloïse. On peut en effet la louer d'avoir réussi à emballer de cette manière la lourdeur de son scénario. Je voulais aussi qu'il y ait l'idée de transe, l'idée d'un rythme soutenu. On sort de la salle de cinéma, les joues Il faut absolument aller voir ce film je ne peux que vous le recommander. C'était assez facile de dire non à la calèche, non à la petite horloge sur la cheminée, et donc de procéder par le vide en se disant que de toute façon cette histoire elle n'a pas été racontée. Chantal Akerman, elle révolutionne le cinéma. Enfin, la cinquième thématique porte sur les revendications féministes à une époque où les femmes étaient prisonnières des hommes et d'une société où elles n'avaient pas leur mot à dire. Et c'est super rare de passer deux heures dans un monde sans hommes, mais en fait ils sont là, ils sont juste à côté, au bord du cadre, et les autres aussi, ces femmes dans cette scène que vous mentionnez. On est coupées, et donc isolées, dans la représentation de notre propre corps, de nos propres sensations, et c'est pour cela que c'est soulageant de construire ces images — enfin pour moi. Ce rire que le film ne lâche pas, tel un feu qui se propage, est la source de légèreté la plus convaincante que Sciamma trouve pour laisser entrer la vie dans ce monde désaffecté. Le tableau de la jeune fille en feu représente Héloïse seule, de dos et dans l'obscurité avec la robe en feu. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Le cinéma c'est ça aussi, on aime bien les comédies romantiques où les gens se rencontrent dans l'ascenseur, il est beau, elle est belle, et on part tout de suite sur le principe du coup de foudre, on ne cherche pas à comprendre ce que c'est que de tomber amoureux de quelqu'un, qu'est-ce que c'est que la montée d'un désir, qu'est-ce que c'est qu'admirer la pensée de quelqu'un, son dialogue, sa répartie. Et cette scène, c'est aussi la première fois qu'elles se sourient, et il faut attendre une heure vingt. Elle abandonne le portrait pour le paysage, en témoigne le tableau intitulé Portrait de la jeune fille en feu qu'une de ses étudiantes sort du placard au début du film, ainsi qu'un second tableau de style académique (voire pompier, ce qui est plutôt logique) représentant la scène d'Orphée et d'Eurydice présenté au salon d'art. C’est la première fois que ce prix est remis à une femme. Cette analyse est également disponible gratuitement au format pdf. S'enflammer serait en plus le dénominateur commun de toute l’œuvre de Céline Sciamma. On pourrait parler de film lent, ce qui n'est pas vrai puisque tellement de choses sont racontées qu'on finit par se perdre. Céline Sciamma, la femme qui filmait les femmes, Pour Céline Sciamma, son cinéma ne s'oppose pas à celui de Kechiche. (G) Avec Adèle Haenel, Noémie Merlant. Comme le dit Marianne, il est question de faire le choix du poète, celui d'une certaine souffrance créatrice (l'être aimé est perdu à jamais mais son souvenir sera impérissable). Qu’auriez-vous envie de nous transmettre de cette expérience ? L'amour rendu impossible entre deux femmes d'origine et de classe sociale différentes est rapidement pressenti. 1770. On remarquera encore à ce propos que les interventions du public sont en général caractérisées par un ressenti intuitif et émotif : les réponses de la cinéaste permettent alors de donner sens de manière développée à ce ressenti. Je voulais aussi, fondée sur la grande confiance que l'on a l'une envers l'autre, lui proposer une partition neuve, qu'elle allait pouvoir travailler différemment, une partition sur laquelle elle pourrait prendre des risques, y compris de poser sa voix plus haut, d'utiliser son visage différemment, de se mouvoir différemment. Il y a aussi la servante, qui se retrouve à égalité avec elles dans une dynamique de sororité. 4. Grâce à un scénario en béton, Céline Sciamma réussit à fondre dans le décor les cinq sujets qu'elle cherche à aborder. Donc on n'est pas là pour prendre juste notre petite place, on n'est là parce que par ailleurs on a des trucs à dire et à inventer, surtout, qu'on veut sortir des conventions imaginées pour nous. Le film en quelques mots. Parfois, pour juste une bougie qu'elle tient à la main, tout autour, c'est Noël ! Refuser, Ecran large sur tableau noir : séances scolaires, © 2021 CENTRE CULTUREL LES GRIGNOUX ASBL -. Des brasiers sauvages apparaissent par moments sans être immédiatement éteints et transformés en discours pesants. Bien entendu, de telles réponses ne constituent pas la « Vérité Â» du film, ni encore moins celle des réactions personnelles des spectateurs ou spectatrices, mais elles apportent un point de vue élaboré sur des éléments du film dont la genèse reste généralement inaperçue. 1770. Cette page est une archive !) et consacrée au film Comme on le constate à plusieurs reprises, les analyses de la cinéaste ne sont jamais purement « formelles Â», et elles articulent constamment la « forme Â» et le « fond Â», le travail cinématographique et la réflexion sociétale, historique et féministe. de twee vrouwen, totdat uiteindelijk de liefde ontvlamt. Bretagne, 1770. Heloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Pour reprendre un dialogue entre Marianne et Héloïse qui a lieu lorsqu'elles prennent une sorte de drogue pour faire durer leur moment d'amour (signe là encore de la lourdeur du film, qui a besoin de tout surligner de peur de rester inaudible), Sciamma pratique un allongement du temps. Et donc il n'y avait pas d'orchestre, mais il y avait la bande-son. En plus, Adèle est « seule Â», moi je suis loin. Et le film il est pensé comme ça globalement, il essaie d'avoir un autre regard sur les choses y compris parce qu'il essaie d'engager votre regard autrement, et que vous vous sentiez autorisé, jamais voyeur, toujours avec, et que vous puissiez partager l'expérience plutôt que d'être purement dans des questions d'identification, qu'il y ait toujours de la place pour vous et que votre regard soit actif. Ce qui ressemble à un tour de force apparaît plutôt comme un geste superficiel et parfois même gênant. Céline Sciamma filme la naissance du désir, le sursaut amoureux, la tension érotique en toute subtilité. Ensuite, la réflexion sur la peinture que propose Céline Sciamma n'est pas plus convaincante. Donc quand elles se sourient, dans le film, ça veut vraiment dire quelque chose. Et ça, ce qu'on met dans le cadre et ce qu'on ne met pas dans le cadre, ce sont des expériences de focus, de zoom, d'attention, qui en fait nous déplace. ( ATTENTION ! Mais c'est quand même moins que sur un film de Luc Besson, donc ça va ! Introduite auprès d’elle en tant que dame de … Céline Sciamma ne fait donc qu'adapter la problématique au XVIIIème siècle. Marianne va devoir la peindre en secret. Et ça, je crois que ça opère. Marianne va devoir la peindre en secret. Portrait de la jeune fille en feu rouge. Accepter   — être émue d'écouter la musique. Je sais aussi que dans mon film il y a des signes extérieurs de modernité, par exemple elles mettent les mains dans les poches, ce qui fait dire à d'aucuns que je me suis amusée avec les silhouettes, mais en fait non : à l'époque les femmes avaient des poches, puis au XIXe siècle ça a été aboli, et la poche n'est toujours pas totalement revenue ! Pour Marianne commence la quête secrète de son motif. Cet amour impossible s'accompagne inévitablement d'une critique de la rigidité de la bourgeoisie. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la … Il est alors question de posséder l'autre ou d'être possédé, de le hanter ou d'être hanté. PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU DE CÉLINE SCIAMMA • AVEC NOÉMIE MERLANT, ADÈLE HAENEL, LUANA BARJAMI PAYS FRANCE, 2019, 2H • GENRE : DRAME HISTORIQUE • PRIX DU SCÉNARIO - COMPÉTITION OFFICIELLE – CANNES 2019 1770. Je me demandais si vous plongiez Adèle Haenel dans cet univers musical au moment de tourner cette scène, pour qu'on ressente à ce point cette communion avec la musique ? Portrait de la jeune fille en feu Sur l'égalité. La première fois que je les ai vues ensemble j'ai eu mon cœur qui s'est mis à battre, un truc de fou ! Merci, on a beaucoup travaillé pour faire cette lumière, et évidemment, c'est le travail de la cheffe opératrice, Claire Mathon. Avec Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma traite en effet simultanément de cinq grandes thématiques : le récit romanesque d'un amour impossible entre une peintre et son modèle ; une critique discrète de la bourgeoisie – où la vie peine à se frayer un chemin – et des hiérarchies sociales ; une réflexion sur la peinture et la capture de l'âme ; une réactualisation du mythe d'Orphée et du souvenir de l'être aimé perdu ; un tract féministe trouvant son point d'orgue dans son opposition à l'avortement. On était dans un théâtre à Versailles dans la loge qui était celle de Marie-Antoinette, — comme ça, à l'époque, elle pouvait gossiper  — la loge où on ne voit pas le spectacle mais où on voit la salle. Mais l'amour comme embrasement n'est-il pas encore un cliché tenace et artificiel ? L'on s'oriente très généralement, lors de telles avant-premières (pas systématiquement, il y a des réalisateurs moins diserts, moins réflexifs, mais ça reste une minorité d'animations lors desquelles il est quand même possible d'aborder l'un ou l'autre aspect plus sociologique de l'œuvre, même de manière basique), vers des réflexions sociétales et politiques, en plus des considérations esthétiques. n PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU is een tijdloos en universeel verhaal over verliefd worden, verlangen en de onmogelijke liefde. Portrait de la jeune fille en feu est d'une beauté terrassante dans le fond comme dans la forme. Qui ne montrent que des princesses blanches, belles et jeunes à sauver, des héros blancs, forts et puissants à aimer ». On a décidé de donner beaucoup de temps – c'est-à-dire au cinéma, de moyens – à cette lumière. C'était la scène où il y avait le plus de monde, de figuration, on était là pour y croire, c'est une scène extrêmement difficile à tourner, parce qu'il y a une grue, il faut s'approcher, ça dure 2'50 et il faut avoir le point. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Face à ce choix du jury, des critiques estimaient que Céline Sciamma méritait bien au contraire au moins le prix de la mise en scène. Tout ça, ça change un peu quand même au cinéma – ce n'est pas uniquement pour être politiquement impeccable, bien que ça fasse du bien, c'est une nouvelle sensation – parce que ça renouvelle les dynamiques de dramaturgie, de tension entre les personnages et que, dans cette question d'égalité, il y a pour vous, spectateurs, de la surprise, parce que ce n'est pas déjà écrit, on n'est pas dans les rythmes de l'habitude, on n'est pas dans des échanges prédéterminés par mille choses, y compris parfois notre appétit pour répéter des situations dans lesquelles on se sent bien. Une telle porosité peut séduire, elle est d'ailleurs dans l'ère du temps dans le cinéma français. Un des trucs qui m'a rendu le plus heureuse, c'est d'avoir travaillé avec cette sociologue de l'art que j'ai déjà évoquée, et qui, lorsqu'elle a vu le film, a été émue de voir aussi précisément ces femmes sur lesquelles elle travaille, alors qu'à la base elle craignait que ce soit un peu « madame la marquise Â». Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. 1770. Ensuite, quand je les ai réunies dans le même cadre, Adèle et Noémie, il y avait à la fois ce très grand contraste physique que je recherchais, et puis beaucoup d'égalité déjà entre elles, y compris l'égalité d'âge, de taille et d'intensité. Marianne doit la peindre en secret. Elle semble se construire autour de l'idée bien connue que le portrait capture l'âme de celui qui pose. Le récit romanesque de Portrait de la jeune fille en feu a tout du plat réchauffé. Une fois n'est pas coutume, nous avons un enregistrement in extenso d'une de nos rencontres cinématographiques, qui, en l'occurrence,a duré 40 minutes. Pourtant, elles ont l'air d'avoir fait plus que ça. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Ici, le spectre n'apporte aucun horizon ni sens, il ne fait qu'apparaître, comme si Portrait de la jeune fille en feu devait absolument s'étendre au monde des fantômes. Les décors, les costumes et les influences picturales empruntées à l'histoire de l'art viennent se mêler à la mise en scène, sublimant cette romance qui éclot entre les deux jeunes femmes. Yes, the plot isn't so "thick" it's a … do 9 vr 10 … Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Il se déroule en deux temps, un temps de parole entre l'animatrice et la réalisatrice, et un temps d'échange entre la salle et la réalisatrice. Avec cette scène, effectivement, cette île, cet endroit, on regarde les choses de façon très concentrée. Le but, c'est que vous entendiez les autres autour de vous respirer et être émus. La mise en scène de Sciamma joue des coudes avec le scénario asphyxiant. Marianne doit la peindre en secret. PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU Beste Scenario en Queer Palm Cannes 2019 Céline Sciamma (‘Tomboy’, ‘Girlhood’) koos niet toevallig voor de onstuimige kust van Bretagne als decor voor haar elegant en raadselachtig liefdesdrama.

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